Festival du Cinéma Tunisien

Festival du Cinéma Tunisien à Cannes
1ère édition, du 18 au 25 mars 2016 Par Ciné Croisette

 
Le Festival du Cinéma Tunisien à Cannes, première édition  se déroulera du vendredi 18 au vendredi 25 Mars 2016 dans les cinémas de Cannes et du Cannet: Arcades, Olympia, Cannet-Toiles. La séance d'ouverture aura lieu le vendredi 18 mars 2016 avec la projection de Narcisse, en présence de la réalisatrice Sonia Chamkhi, du Consul Général de Tunisie à Nice, Monsieur Hamed Ben Brahim et de son adjointe à la culture Madame Ferdaous Traouli. Le réalisateur Ferid Boughedir sera aussi présent.
 
Ciné Croisette déroule le tapis rouge pour le Cinéma Tunisien !
 
Programme du 1er Festival du Cinéma Tunisien à Cannes

 

Vendredi 18 mars

19h

Olympia

Ouverture : Narcisse de Sonia Chamkhi en sa présence avec débat 2016 (1h30) avant-première

Samedi 19 mars

13h45

Arcades

Parfum de Printemps de Ferid Boughedir en sa présence avec débat 2016 (1h30) avant-première

Dimanche 20 mars 10h30

Arcades

Les secrets de Raja Amari 2008  (1h30)

Lundi 21 mars 19h15

Arcades

Millefeuille de Nouri Bouzid 2013 (1h45)

Mardi 22 mars 19h15

Olympia

Printemps Tunisien de Raja Amari 2014 (1h30) avant-première

Mercredi 23 mars 18h

Cannet Toiles

Parfum de Printemps de Ferid Boughedir

Attention tarif 5€ pour tous

Jeudi 24 mars 19h15

Olympia

Fin Décembre de Moez Kamoun  en sa présence avec débat 2010 (1h40)

Vendredi 25 mars 19h15

Olympia

Halfaouine: L’enfant des terrasses  de Ferid Boughedir 1990 (1h38)

 

Tarif 6,50€ en soirée, 4€ du 20 au 22 mars car "Printemps du Cinéma".
Pass toutes séances individuel 30€, couple 50€, donnant droit à la gratuité sur 5 festivals en  2016, gratuit pour les membres Ciné Croisette.

Le Pass toutes séances est en fait la carte de membre 2016 qui permet d’accéder donc gratuitement aux séances des 4 autres festivals de 2016 :
Israélien, Chinois,  Québécois, Japonais, (soit plus de 35 films !), habituellement gratuit pour les membres Ciné Croisette.
Le programme détaillé sera disponible sur le site www.cinecroisette.com et à la caisse des cinémas Olympia et Arcades à partir du 15 mars.
Renseignements : Ciné Croisette : Tél. 06 99 94 31 87,
Courriel: cinecroisette@gmail.com, site www.cinecroisette.com

Vendredi 18 mars 19h au cinéma Olympia

Narcisse 

de Sonia Chamkhi en sa présence avec débat 2016 (1h30) avant-première


Hind, jeune comédienne de 30 ans, incarne le premier rôle dans une pièce théâtrale mise en scène par son mari Taoufik. La pièce s’inspire du vécu tragique de Hind et de son frère cadet, Mehdi, un célèbre chanteur homosexuel. Tous les deux ont étés opprimés par leur frère aîné, jeune homme délinquant qui a versé dans l’intégrisme religieux.
Alors que Mehdi est tiraillé entre son amour clandestin et la perspective de se marier, Hind décide d’affronter son présent et de révéler les secrets enfouis du passé. Elle réalise que pour pouvoir vivre, elle se doit de rompre le cercle vicieux qui la maintenait prisonnière du ressentiment et de la violence.

Notre ami JUVENAL a vu Narcisse 

Une mention spéciale pour le très court métrage illustrant le prix Nobel décerné au quartet qui a mené le dialogue national en Tunisie. Très émouvant, parfaitement réalisé.

Narcisse

De belles images, des interprètes parfois remarquables, un film imparfait, peut-être, mais intéressant.
Le titre français du film peut surprendre. A l'issue de la projection, la réalisatrice l'a justifié en invoquant le trouble du miroir liquide qui renvoie au Narcisse de la mythologie une image un peu confuse et sans cesse mouvante. 
En fait tout le film est construit autour de ce thème, par un jeu de miroirs de plus en plus complexe. 
Hind, le personnage central, ne cesse de chercher son propre reflet dans la mise en scène théâtrale de son propre passé. Si son mari Taoufik rédige le texte et dirige d'abord les acteurs, elle finira par prendre sa place. Son rôle sera triple, d'où trois reflets différents,  écrire les répliques, incarner son propre personnage  et mettre en scène le spectacle. 
On la verra aussi, dans une séquence étonnante, jouer avec des figurines, un derviche tourneur et une danseuse, m'a-t-il semblé, et se représenter elle-même dans un scénario inspiré par ses souvenirs d'enfance. 
Enfin sa relation presque fusionnelle avec la figure ambiguë de son frère Mehdi lui renvoie encore une image d'elle-même où se mêlent nostalgie d'une enfance pourtant douloureuse, reconnaissance pour une aide morale et financière, mais aussi dépendance et soumission dont seule la mort tragique de Medhi pourra la délivrer.
De même Taoufik ne se voit sans doute pas tel qu'il est vraiment, metteur en scène raté et mari tyrannique. Il est sans doute persuadé de son propre talent, et lorsque les doutes l'assaillent, ou que les problèmes financiers deviennent plus pressants, il se réfugie dans la violence ou dans l'alcool. Ainsi le miroir dans lequel il se mire est suffisamment troublé pour lui renvoyer une image point trop déplaisante.
Mehdi est visiblement charmé par sa propre apparence, son sourire ravageur, et ses talents de musicien.  C'est de tous les personnages celui dont le narcissisme et le plus évident. Peut-être pourrait-on même établir un lien entre ses penchants homosexuels et la fascination qu'il semble éprouver pour son propre corps.
Ainsi tous le film est-il centré autour d'une recherche de soi, de ses racines, de son passé, mais cette recherche a un but bien défini, s'affranchir de toutes ces pesanteurs, dénouer ces contraintes, accéder enfin à la liberté. 
Que dire des personnages ?
Hind, toujours au centre du film, nous séduit d'emblée par sa beauté sculpturale. Par son port, sa dignité, sa sérénité elle m'a parfois rappelé une actrice, pourtant bien éloignée d'elle dans le temps et dans l'espace, Ingrid Bergman. Difficile de croire, comme l'a révélé la réalisatrice, que ce soit son premier vrai rôle au cinéma. Sans doute une personnalité dont on reparlera. 
On la voit subir patiemment le mépris et les insultes d'un mari insupportable, jusqu'au moment de la révolte. Tout les spectateurs espèrent qu'elle finira par divorcer;
Autour d'elle des personnages féminins, presque toujours valorisés, la servante au grand coeur, confidente et consolatrice, la fiancée de Mehdi, si digne dans sa douleur de femme délaissée.
La mère a été rendue folle à la fois par la violence de son mari et par le départ de Mehdi qu'elle a elle-même provoqué. Son délire est représenté de façon, peut-être, un peu trop démonstrative. Mais le personnage n'est pas entièrement négatif, même si, dans la mise en scène théâtrale, elle est promise à une séance d'électrochocs.  Dans un instant touchant de lucidité elle reconnaîtra  sa fille et l'embrassera avec une tendresse retrouvée. 
Les personnages masculins ne bénéficient pas d'un traitement aussi bienveillant.
Nous avons déjà évoqué Taoufik et Mehdi. 
Le frère aîné, tombé simultanément dans la délinquance et l'intégrisme, n'apparaît guère que dans la mise en scène théâtrale. Il m' a paru un peu trop caricatural pour être crédible. Du reste il participera avec enthousiasme au ballet final. Remords tardifs ou volonté de réconciliation générale ?
L'amant jaloux de Mehdi apparaît comme une figure malfaisante, remuant dans l'ombre des pensées nécessairement sombres. Croyant, à tort, semble-t-il que Mehdi va le quitter, il lui plongera un poignard dans le coeur . Aucune goutte de sang ne nous sera épargnée. 
Les autres personnages masculins, simples figurants dans les scènes de fêtes musicales plus ou moins alcoolisés, acteurs amateurs, ou chasseurs d'homosexuels, ne sont guère que des comparses à peine esquissés.
La richesse de ce film repose aussi sur l'image qu'il nous donne de la Tunisie d'aujourd'hui, sur le rappel discret des journées révolutionnaires, mais surtout sur l'engagement de sa réalisatrice. De ce point de vue, la discussion qui a suivi la projection m'a paru présenter un grand intérêt.

Soirée d'inauguration du Festival du Cinéma Tunisien

Frank CHIKLI Troisième Adjoint au Maire de Cannes. Délégué au développement économique

Sonia Chamkhi réalisatrice

Samedi 19 mars  13h45 au cinéma Les Arcades et Mercredi 23 mars 18h au cinémaCannet Toiles

Parfum de Printemps 

de Ferid Boughedir en sa présence avec débat 2016 (1h30) avant-première au cinéma Olympia

 

 


Cette comédie dramatique se déroule au moment du printemps arabe tunisien. Aziz, surnommé "Zizou" jeune diplômé au chômage quitte son bled pour monter à la Capitale, Tunis. En quête d'un métier, il devient installateur de paraboles sur les toits. Il circule dans tous les milieux, des plus aisés aux plus démunis, chez les modernistes "branchés" comme chez les plus conservateurs. Un jour, il tombe fou amoureux d'une jeune fille de Sidi Bou Saïd qui n'a pas le droit de sortir de chez elle. Quand éclatent les prémisses de la Révolution de 2011, Zizou devient célèbre malgré lui. Par sa maladresse et sa naïveté, il traversera mille péripéties...

Serge Basilewsky reçoit Ferid Boughedir

Dimanche 20 mars 10h30 au cinéma Les Arcades

Les secrets 

de Raja Amari 2008  (1h30)

Aicha, Radia et leur mère vivent à l'écart du monde dans une maison à l'abandon dans laquelle elles ont déjà travaillé comme domestiques. Leur quotidien vacille le jour où un jeune couple vient s'installer dans la maison. Les trois femmes cachent leur existence aux nouveaux venus de peur d'attirer l'attention sur leur situation et d'être chassées. En effet, elles cachent un secret inavoué...

Lundi 21 mars 19h15 au cinéma Les Arcades

Millefeuille 

de Nouri Bouzid 2013 (1h45)


C’est l’histoire de tout un pays que raconte Nouri Bouzid au travers du destin de deux jeunes filles, Zaineb et Aïcha, symboles de la Révolution et de l’avenir de la Tunisie. Toutes deux se battent pour leur indépendance, pour gagner leur liberté. Toutes deux luttent contre les carcans religieux et culturels établis par une société archaïque. Une société qui, alors que le pays est en émoi, hésite encore entre modernité et traditionalisme. Zaineb et Aïcha se battent pour se reconstruire, et ce en dépit des pressions sociales et masculines auxquelles elles doivent chaque jour faire face.

Mardi 22 mars 19h15 au cinéma Olympia

Printemps Tunisien 

de Raja Amari 2014 (1h30)

Ce long métrage parle des événements survenus pendant la période précédant la chute du régime Ben Ali. C’est l’histoire de trois garçons et d’une jeune fille qui survivent dans une société inégalitaire. Leur destin croise celui de la révolution tunisienne…

Jeudi 24 mars 19h15 au cinéma Olympia

Fin Décembre 

de Moez Kamoun  en sa présence avec débat 2010 (1h40)


Adam, jeune médecin désabusé, ne supportant plus son quotidien entre les souffrances de ses patients et sa vie solitaire, décide de tout plaquer. Aïcha, jeune ouvrière dans une usine de confection et trahie par un amoureux, se renferme sur elle-même. Sofiène, immigré, retourne au village à la recherche d'une épouse. Les chemins de ces trois personnages se croisent dans ce village paisible.

Ciné Croisette reçoit Moez Kamoun (le reportage)

Vendredi 25 mars 19h15 au cinéma Olympia

Halfaouine: L’enfant des terrasses

de Ferid Boughedir 1990 (1h38)

Dans un quartier populaire de Tunis, Halfaouine, le jeune Noura est partagé entre plusieurs mondes celui des hommes, dans les rues, celui des femmes, dont il peut encore partager le hammam, malgré la puberté qui approche, et celui de son imaginaire, lourd des craintes du passage à la vie d’adulte. C’est un tableau joyeux de la vie tunisienne qui est montré et qui illustre les rapports subtils et complexes entre  hommes et femmes en Tunisie.


Si vous avez aimé la musique du film par Anouar Brahem (un des meilleurs compositeurs actuels du monde arabe), voici un enregistrement de "Halfaouine"

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